Les Catilinaires
Titre Les Catilinaires
Auteur Amélie Nothomb
Genre Littérature contemporaine
Publication 1995
Pages 151 (poche)
Mon évaluation ****
En résumé
Emile, un professeur de langues anciennes à la retraite, et son amour de jeunesse, Juliette, goûtent enfin le plaisir d'une retraite bien méritée. En quête d'une solitude leur permettant de profiter pleinement de leur vie de couple, ils choisissent pour nid une petite maison au fond des bois. C'est sans compter sur l'étrange personnage que se révèle être leur voisin, nommé Palamède Bernardin. Ce dernier, après s'être présenté, s'invite invariablement dans leur maison, chaque jour, de 16 à 18h. Lors de ces visites, l'étrange bonhomme reste apathique, ne s'exprimant quasiment pas... pour le plus grand désarroi de ses voisins.
Mon avis
Je vous parlais dernièrement de "Bartleby le scribe", une nouvelle d'Herman Melville, en vous précisant que quelque chose dans cette histoire m'avait rappellé le style d'Amélie Nothomb. Ceux qui ont lu Bartleby l'auront deviné, c'est aux "Catilinaires" que je pensais!
Si l'histoire n'a pas ici pour cadre un bureau mais une ravissante chaumière, le noeud du problème reste le même: un personnage, aux intentions indiscernables, au comportement qui dépasse l'entendement, s'impose à de malheureuses victimes qui de par le caractère grotesque de la situation, ne savent comment réagir et résister à l'envahissement.
Comme "Barleby", "Les Catilinaires" se dévorent en très peu de temps. On en ressort hilare, consterné ou désespéré face à l'absurdité jusqu'à laquelle peut se laisser aller l'être humain.
Si le personnage d'Amélie Nothomb ne fait pas l'unanimité (n'est pas Karine? ;-) ), ses romans valent la peine qu'on s'y attarde, ne serait-ce qu'une fois, pour goûter à son style et son ton délicieusement cynique. On adopte ou on déteste!