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19 décembre 2010

Desert Flower

Réalisation : Sherry Horman
D'après le roman autobiographique de : Waris Dirie
Année : 2009
Genre : biopic
Mon avis : *****

Quand la beauté côtoie l'horreur... Un film bouleversant et magnifique qui ouvre les yeux sur une terrible réalité tout en restant délicieusement divertissant.

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L'histoire

A la veille de son mariage forcé avec un vieillard qui l'a achetée, Waris Dirie, 13 ans, fuit sa famille nomade et traverse la Somalie à la recherche d'une vie meilleure. Envoyée à l'ambassade de Somalie à Londres à l'aide de sa grand-mère, elle grandit en tant que servante avant de se retrouver à la rue, lorsque l'ambassadeur rentre au pays après la guerre civile. Son charme et sa gentillesse lui permettent de se faire rapidement une amie d'une vendeuse excentrique qui rêve de devenir danseuse. Alors qu'elle subsiste en tant que femme de ménage dans un fast-food, Waris est repérée par un photographe de mode qui lui ouvre les portes du mannequinat.

Propulsée du désert de Somalie aux catwalks du monde, Waris n'oublie cependant pas ses origines et profite de sa notoriété pour attirer l'attention du grand public sur la tragédie qui a marqué toute sa vie : sa circoncision, à l'âge de 3 ans...

Mon avis

Avec 'Desert Flower', Sherry Horman est parvenue à composer un mélange subtil et puissant à base de grands espaces, d'une tragédie associée à un véritable conte de fée, d'humour et de larmes, le tout soutenu par les performances de brillants acteurs (notamment Sally Hawkins, la Poppy de 'Happy-go-lucky' ou Timothy Spall, vu notamment dans 'Harry Potter' ou 'Sweeney Todd'). Absolument magnifique, Liya Kebede interprète à merveille le rôle de Waris Dirie et passe avec aisance du registre grave aux scènes cocasses.

Sherry Horman balance le spectateur dans des allers-retours permanents entre Londres et Mogadiscio et dévoile à coups de flash-backs l'aventure incroyable de Waris Dirie. La bande-originale, réduite (j'ai distingué 3 thèmes), mais d'une intensité remarquable, renforce la puissance émotionnelle du film. Évoquée de manière tantôt subtile, tantôt crûe, la pratique de la circoncision est abordée avec intelligence, sans jamais verser dans le sensationnalisme ni dans ce que j'appelle le 'film social chiant', moralisateur et déprimant.

'Desert Flower' est un rare film dont on ressort à la fois grandi, émerveillé et choqué. Je le recommande chaleureusement à tous !

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